Mayotte après le cyclone Chido : l’Europe mobilisée pour la reconstruction
Le 14 décembre 2024, le cyclone Chido a violemment frappé Mayotte. Classé phénomène intense de niveau 4 par Météo-France, cet événement climatique exceptionnel a causé des dégâts majeurs sur l’ensemble du territoire. L’île a vu ses réseaux électriques et de communication détruits, ses bâtiments publics et entreprises endommagés, son secteur agricole ravagé et des centaines de familles privées de logement.
Une réaction immédiate de l’Union européenne
Face à l’urgence, l’Union européenne a réagi sans délai. Des dispositifs d’urgence et de solidarité ont été activés, et une réorientation des fonds européens a été engagée pour soutenir la reconstruction de Mayotte.
Dès le lendemain du passage du cyclone, la France a sollicité le Mécanisme européen de protection civile. Créé en 2001, ce dispositif permet aux États membres de l’UE et à 10 pays partenaires de coordonner leurs interventions face aux catastrophes naturelles. L’Allemagne, la Belgique, la Suède et l’Italie ont ainsi envoyé en urgence des abris, kits d’hygiène et autres matériels essentiels afin d’apporter une réponse rapide aux besoins des populations sinistrées.
Le Fonds de solidarité de l’Union européenne pour reconstruire
Après la gestion de l’urgence, s’ouvre désormais la phase de reconstruction, à laquelle l’UE contribuera via le Fonds de solidarité de l’Union européenne (FSUE). Ce mécanisme, de plus en plus mobilisé face à la multiplication des catastrophes naturelles, vise à soutenir financièrement les territoires les plus touchés. À la demande de la France, ce fonds sera activé pour soutenir la reconstruction de Mayotte. Le Parlement européen et le Conseil de l’UE définiront les contours et le montant de l’enveloppe dédiée.
Le règlement RESTORE pour des fonds réorientés
En complément du FSUE, le règlement RESTORE permet la réorientation des fonds européens prévus dans le cadre de la programmation 2021-2027. Grâce à ce dispositif, les projets liés à la reconstruction et à la prévention des risques futurs pourront bénéficier d’un cofinancement allant jusqu’à 95 % via le FEDER et le FSE+. Des appels à projets spécifiques seront lancés dans les semaines à venir pour accompagner les porteurs de projet.
Une transparence garantie par la loi
Conformément à la loi d’urgence pour Mayotte du 24 février 2025, un rapport annuel du Gouvernement retracera l’ensemble des modalités de soutien financier mises en œuvre par l’État et l’Union européenne en faveur de la reconstruction. Ce rapport inclura l’utilisation des fonds complémentaires (FSUE) et des fonds réorientés via RESTORE.