Construction de la PMI de Bandrélé

Montant cofinancé par l'Europe : 954 329,58€
Soit % financé du coût total éligible : 64%
Fonds : FEDER
Bénéficiaire : Conseil départemental de Mayotte
Au regard du diagnostic territorial et de la stratégie retenue au titre du PO FEDER FSE Mayotte 2014-2020, l'intervention du FEDER vise dans le cadre de l'objectif spécifique 2.2 à accroitre les capacités et la qualité d'accueil des centres médicaux sociaux (CMS) et les centres de protection maternelle et infantile (PMI) : - en créant un nouveau CMS - en rénovant et en équipant les 10 PMI les plus défavorisées ne répondant pas aux normes de qualité d'accueil et d'hygiène. Ainsi, le projet de la PMI de Bandrélé, actuellement cohabite avec le CHM, dans des locaux du dispensaire qui sont devenus trop étroits au regard des besoins locaux. La population de Bandrélé est, comme partout à Mayotte, en pleine croissance. Il est donc crucial de construire une nouvelle PMI à Bandrélé.

L’évolution démographique est spectaculaire à Mayotte (triplement de la population mahoraise depuis 1985), sous l’effet conjugué d’un solde naturel très élevé et d’un solde migratoire resté longtemps positif. En août 2012, le recensement a mis en évidence que les mineurs représentaient 50,9% des habitants (108 000 personnes âgées de moins de 18 ans). Si la courbe des naissances ne s’infléchit pas, la population des mineurs en 2030 atteindra 170 000 personnes. A supposer même que  l’augmentation actuellement observée soit conjoncturelle, et qu’on revienne au rythme de 7 500 naissances par an des années 2000, la politique de protection sanitaire et sociale de l’enfance devra être calibrée pour répondre aux besoins d’environ 150 000 mineurs à l’horizon 2030. Près de la moitié de la population de Mayotte se concentre dans le Nord-est de l’île, sur les communes de Petite-Terre, de Koungou et de Mamoudzou.

Mayotte est également confrontée à une situation sanitaire préoccupante en matière de pathologies vectorielles et d’hygiène (schéma régional de prévention 2012 – 2016 de l’ARS) . En effet, de par sa situation en zone tropicale, il existe de manière endémique des cas de paludisme, de dengue, de Chikungougnya. Un premier cas de Zika importé vient d’être diagnostiqué. En 2016, il a été constaté une augmentation importante des cas de leptospirose et de typhoïde. Ce sont des maladies en rapport avec l’insalubrité et la contamination des eaux. Les cas de tuberculoses sont aussi en augmentation importante, alors que l’incidence était déjà 2 fois plus importante qu’en Métropole. Les activités de la protection maternelle et infantile (PMI) et des Centres médicaux sociaux (CMS) sont destinées à agir sur les principaux déterminants de santé de la population en offrant :

– des consultations par des professionnels de santé,

– un accompagnement individuel à domicile,

– la mise en place d’actions de dépistage pour le suivi médical des femmes en âge de procréer,

– le suivi des enfants de 0 à 6 ans

– la mise en place d’actions d’éducation et de promotion pour la santé et d’actions de soutien à la parentalité.

La PMI a aussi en charge l’agrément et le contrôle des différents modes d’accueil de la petite enfance.

 

Parmi les 21 PMI existantes à Mayotte, 5 sont installées dans des bâtiments d’habitation en location (Dzoumogné, Chirongui, Dzaoudzi, Chiconi, Kani-kéli) qui ne sont pas adaptés à la mise en place des normes sanitaires. Il n’y a pas non plus la possibilité d’avoir des salles d’attentes suffisantes. De plus, le CDM n’a pas la maîtrise sur l’entretien et la mise aux normes de ces locaux. 5 autres PMI fonctionnent en cohabitation avec le CHM (Bandrélé, Mtsangamouji, Bouéni, Iloni-Dembéni, Acoua) qui ne met à disposition qu’un nombre restreint de bureaux (2 à 3) ne permettant pas d’accueillir de manière satisfaisante le public.

 

La PMI de Kani-kéli a été incendiée, celle de Vahibé s’est effondrée, Jacaranda a été fermée à Mamoudzou.  Le conseil départemental a en effet dû, par mesure de sécurité, procéder à la fermeture de certains sites.

 

Les locaux sont donc inadaptés pour recevoir cette population en augmentation et leur état de vétusté ne permet pas de sécuriser et de garantir la qualité des actes réalisés. Il est donc nécessaire de rénover ou reconstruire ces bâtiments, l’état de certains d’entre eux ne permettant pas une rénovation, si elle est possible, à coût raisonnable.

 

Il faut noter par ailleurs que progressivement, le CHM a diminué son offre de services de proximité et donc, les PMI, qui jouxtaient initialement les dispensaires et les maternités rurales, se sont progressivement éloignées de l’offre de soin : 12 PMI seulement sur les 21 sont situées dans le même village que le dispensaire ou le centre médical de référence. Or, au regard de l’accroissement de la population évoqué plus haut, il est important que le maillage territorial des PMI et CMS reste fort (idéalement moins de 10 km entre chaque centre). Le dernier rapport de l’IGAS (2014-2015) vient conforter ces constats.

 

La PMI de Bandrélé

A Bandrélé, la PMI actuelle cohabite avec le CHM, dans des locaux du dispensaire qui sont devenus trop étroits au regard des besoins locaux. La population de Bandrélé est, comme partout à Mayotte, en pleine croissance. Il est donc crucial de construire une nouvelle PMI à Bandrélé.

Le projet s’inscrit dans le cadre du Programme Opérationnel du FEDER 2014-2020, Axe prioritaire 02 « Développer l’offre de services sanitaires et médico-sociaux », objectif thématique 9 : Promouvoir l’inclusion sociale et lutter contre la pauvreté, objectif spécifique 2.2 : « Accroître les capacités et la qualité d’accueil de la population dans les centres médico-sociaux et des femmes et des enfants dans les centres de Protection Maternelles et Infantiles ».

 

Au regard du diagnostic territorial et de la stratégie retenue au titre du PO FEDER FSE Mayotte  2014-2020, l’intervention du FEDER vise dans le cadre de l’objectif spécifique 2.2 à accroitre les capacités et la qualité d’accueil des centres médicaux sociaux (CMS) et les centres de protection maternelle et infantile (PMI) :

– en créant un nouveau CMS

– en rénovant et en équipant les 10 PMI les plus défavorisées ne répondant pas aux normes de qualité d’accueil et d’hygiène, notamment en les dotant des moyens de collecte et de traitement des données sanitaires.

Le projet de la PMI de Bandrelé fait partie du programme des 5 PMI prioritaires dont la notification des marchés de travaux doit se faire en 2018.

Il s’agit d’une opération de construction.

Actions : Construction de la PMI de Bandrélé.

La réalisation du projet se décline de la manière suivante :

– La réalisation des études techniques de conception de l’ouvrage par un cabinet d’architecte (non présentés dans la présente demande FEDER)

– Le lancement de la procédure de passation des marchés publics jusqu’à la notification des marchés.

– La réalisation des travaux de reconstruction de la PMI jusqu’à la réception

– L’installation des équipements et matériels pour le bon fonctionnement de l’établissement.